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Gens de la Fontaine

13 octobre 2020

Post scriptum !

 

Post Sriptum !

   

« La prairie près de la Fontaine.

Elle est belle cette prairie.

Sa pente glisse lente depuis l’au-delà de la voie ferrée. Sous son couvert, des ruisselets souterrains courent et méandrent pour amener l’eau à la fontaine et puis tout près, ami, remplir la grande mare. On pourrait aisément creuser plusieurs puits dans le champ.

On dit que des chevreuils y viennent, que les hérissons s'y baignent, que des sangliers boivent avant que l'aube ne lève le jour.

Tu sais, ami, les foins y sont de qualité, mais bientôt hélas ! ciment bitume et goudron remplaceront les herbes folles et les graminées.

Parce que des lotisseurs ont décidé de bâtir.

On aurait pu ouvrir la barrière, on aurait pu y voir courir les enfants, chercher les papillons les écureuils les libellules les grenouilles et les rainettes, s’y asseoir les ancêtres sous les grands arbres pour un peu de paix et de tranquillité. On y entendra les moteurs des voitures des tondeuses et des taille-bordures. Dans chaque parcelle, il y aura un palmier et un olivier taillé dans son pot.

On aurait pu y planter une forêt …

On dit que jamais la fontaine n’a tari. Elle était là, ami, pour que le voyageur le pèlerin gens de passage pût s’y abreuver à volonté. On l’a fermée d’une vilaine grille car son eau est souillée. Dans un an ou bien deux ou bien cinq, la fontaine sera peut-être asséchée, et la mare une flaque avant de ne devenir souvenir sur des clichés d’hier.

Parce que des lotisseurs ont décidé de bâtir.

Il fera plus chaud, beaucoup plus chaud, c’est à cause du ciment du bitume du goudron.

Lors, ils diront : Mais, nous on voulait pas …

Et si, au lieu de détruire, ami, on faisait le pari de rendre à la fontaine son eau potable pour le voyageur le pèlerin gens de passage ou simplement gamin qui veut y boire au creux d'une main.

Elle est belle cette prairie.

Oui, ami, j’aime à regarder cette prairie lorsqu’une bise légère caresse son manteau vert. »

C’étaient les paroles de Gens de la Fontaine, le 14 juillet 2019 un dimanche soir chaud et sec. Paroles mélancoliques, et qui, il faut bien l’avouer, n’ont que peu servi !

Oui ! elle était belle la prairie, en toutes saisons. Allez-y voir, elle n’est plus que déraison, les tractos y bullent y charrient des cargaisons de terre qui remplissent des remorques et des bennes de camion. Le soir, quand revient le silence, que voient les chevreuils, osent-ils encore avancer jusque la mare ? Et l’eau des puits, des ruisseaux souterrains, quelle est sa couleur désormais ?

 « C'est plein de sources dans la prairie.

S'ils font ça, y aura plus d'eau.

La fontaine va mourir.

Les grenouilles pourront toujours chanter, elles ne pourront pas faire tomber la pluie.

Dites, monsieur, faut pas les laisser faire ça !

Z'avez vu comme il fait chaud

Il n'a jamais fait aussi chaud

L'eau manque partout

Là où il y en a encore il faut la laisser faut pas la faire mourir.

Parce que

Vous savez

C'est plein de sources dans la prairie. »

C’étaient les paroles d'une petite dame quelque part près de la Fontaine, un soir de juillet ou bien d’août 2019. On l’a revue la dame, elle est toujours aussi petite, quand elle regarde la prairie, elle se tait. Nous, on sait qu’elle est bien triste de voir ainsi herbes et terres retournées avec effronterie. Après, elle dit : « Ils n’écoutent pas, les hommes n’écoutent pas, avec leurs machines, ils cassent tout, ils ne respectent rien, pauvres gens … 

 

Et la fougère, vous savez, celle dont on a mystérieusement oublié qu’elle est protégée parce qu’elle est endémique ? Est-elle toujours au bord de la fontaine, ou bien a-t-elle disparu déjà ? Pourtant, les zhommes, ils avaient promis, ils avaient obligation de …

« Ils zont pas le droit de la faire disparaître. Pourquoi ils la protègent pas ?

Parce que les hommes sont comme ça : ils s’engagent, histoire de s’engager, mais après »

 

C’étaient les paroles d’une enfant et de son ancêtre près de la fontaine à regarder les quelques petits pieds de la fougère endémique.

« Une attention particulière est portée à la préservation de l’environnement, de la faune et flore locale, illustrée par des aménagements comme un crapauduc, des nichoirs à chauves-souris et des murets. » « Concilier respect du milieu naturel et conservation de la biodiversité est l’axe majeur de cet écrin de verdure en cœur de bourg. »

Ce sont les beaux mots qui apparaissent sur la plaquette du lotisseur. Facile à écrire lorsque l’on voit que tout ou presque est saccagé … attention particulière à coups de pelle mécanique …

Près de la mare, une magnifique aubépine débordante de fruits rouges gît, tronc brisé, cenelles flétries. D'autres arbres sont couchés à terre, qui les a ainsi terrassé ?

 

Alors donc ! ils vont installer des nichoirs à chauve-souris. S’il y en a encore, et si elles trouvent nourriture à se mettre sous la dent.

Alors donc ! il paraît qu’ils vont construire des passages pour les grenouilles et les crapauds sous les routes … Mais, ça ne marche pas toujours ces aménagements-là, parce que les grenouilles et les crapauds, ça va où ça veut ! Vont-ils planter des panneaux indicateurs, placer des policiers verbalisateurs pour contraindre ces batraciens ? Ou bien leur faire passer un permis de bonne conduite … à moins que la 5G …

 

Alors donc ! ils vont respecter le milieu naturel et conserver la biodiversité.

Quand ?

A voir à voir !

 

 

Gens de la Fontaine, automne 2020, ou la perte d’un écosystème.

 

 

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26 août 2019

A trop boire la tasse on se noie ! Dernier avis !

A trop boire la tasse on se noie ! Dernier avis …

On peut dire, ma sœur mon frère, que sous le chêne centenaire planté au milieu de la salle de rédaction, il y a eu palabres, argumentations, contradictions, exposés, coupes de paroles et finalement vote revote adjugé tranché. Voici maintenant notre « final cut » :

 « Ici, dans ce blog, nulle politique, nulle polémique, nulle agressivité, à moins qu'elles ne soient poétiques ou lettrées ou artistiques.

La haine, les insultes, les médisances (sauf en vers en peinture en photo en sculpture en équilibre en jonglerie en ...) ne seront publiées ! Ne seront publiés que les messages enrichissants et instructifs ... »

C’étaient les premiers de nos mots. Suivis de :

« Une critique n'est bonne que si elle donne à progresser ... »

Il n’y avait chez nous ni désir de faire mal, ni volonté de nous moquer, ni suffisance, ni pédanterie, ni souhait d’en mettre plein la vue, simplement envie de parler d’une autre manière d’un sujet qui occupait et occupe un peu le quotidien d’un petit tout petit bourg des environs de Rennes, qui, il y a encore bien peu de temps, n’était qu’un village de campagne, mais qui, aujourd’hui, par le désir des promoteurs et des politiques, est devenu une ville dortoir de la métropole régionale. Nous avions choisi la poésie, la légende, les dialogues, la fable ou bien encore l’histoire des mots. Et puis le courrier des lecteurs. Cela nous avait semblé ...

Mais …

« On va rouler à fond dans ton chemin / La fontaine on p… dedans tous les soirs / Nous on va se garer sur les trottoirs pour vous emm… / Les grenouilles on te les fera b… / Ta banderole = des confettis / Ta pétition, tu  … » (Nous avons retiré les trop grosses grossièretés).

Moqueries, insultes, railleries ont commencé à affluer, à se déverser dans les courriers que nous avons reçus. Je crois que nous connaissons désormais tous les noms d’oiseaux, nous possédons une bonne collection d’injures et d’expressions plus grossières les unes que les autres (si acquéreurs sont intéressés …).

Sans oublier : « ne dites plus rien, ça vaudra mieux ! »

Alors, à trop boire la tasse on se noie !

Mais comme on n’a pas envie de se noyer, nous, Gens de la Fontaine, on préfère quitter la scène. Ce « blog » s’arrête donc là (au bord de la fontaine, parce qu’on y est bien, cependant).

C’était sans doute trop tôt !

C’est sans doute qu’en cette ville, calme intelligence échange modération écologie n’ont pas leur place.

Pas encore ! Un autre jour, peut-être, ou bien ailleurs, c’est plus sûr !

Ah ! n’oubliez pas : le poète est là pour faire "flamboyer l'avenir" Victor Hugo.

         Gens de la Fontaine vous salut bien ! (Nous publierons les dernières lettres de nos lecteurs … enfin … peut-être …)

25 août 2019

L'arbre géant qui cache la minuscule forêt.

           L’arbre géant qui cache la minuscule forêt.

   JRD. (pseudo, car il nous a demandé discrétion) est géographe urbaniste ethnopaysagiste connu pour ses prises de position sur la pertinence des corridors écologiques et des ceintures vertes périurbaines. C’est avant l’oût foi d’animal intérêt et principal, alors que le jour flemmardait dans ses brumes, que, assis sur un muret semblable à celui de la fameuse fontaine, il nous a accordé quelques minutes de son précieux temps.

Gens de la Fontaine : JRD., vous êtes maintenant au courant du projet de la Minoterie et du terrain de la Fontaine. Résumons : la friche industrielle va sauter, on édifiera à la place un immeuble, la prairie va disparaître pour laisser la place à un lotissement de vingt-six maisons individuelles. Les riverains grognent, les piétons piétinent et les écolos banderolent avant peut-être d’envisager une zad.

JRD. : Je ne connaissais pas l’endroit. Je connais désormais le dernier projet. Que la Minoterie saute, cela devait arriver. Il y a longtemps qu’il aurait fallu s’en occuper. Maintenant, les experts affirment que c’est trop tard. Pas de commentaire. Pour ce qui est du terrain, de cette magnifique prairie, n’est-ce pas du gâchis ? On peut toujours me dire qu’il y a un besoin immobilier, que la métropole rennaise doit construire, que le Plui a acté cela. N’est-ce pas contestable, n’y a-t-il pas scandale ?

GF : Mais alors ?

JRD : Mais alors ? Mais alors, qui dit qu’il y a un besoin immobilier, que la métropole rennaise doit construire, que le Plui a acté ? Qui ? Les Rennais, les métropolitains, les habitants de la commune, les riverains de la Fontaine ? Les élus de la ville de Rennes ? Sait-on combien de logements sont vides, combien pourraient être restaurés, dans Rennes, dans les centres bourgs des villes de la métropole, sans augmentation de loyer, pour qu’ils restent à prix bas ou modérés ? Ou bien ne sont-ce pas plutôt les ambassadeurs des lobbies qui dictent la politique urbaine, qui élaborent les plans des constructions dans la métropole, qui décident de ce qui sera rasé ou pas, de ce qui sera réhabilité ou pas, qui tendent ensuite le stylo aux élus qui n’ont plus d’autre choix que de signer ? Ces représentants des lobbies ne siègent-ils pas à la métropole et dans de nombreuses villes ?

GF : Pourtant cette métropole se veut modèle écologique, concourt même pour le titre de ville-métropole la plus écolo d’Europe ?

JRD : Comme dit mon ami architecte et maître d’œuvre ACh. (pseudo pour discrétion) cela ne prouve rien. C’est facile de concourir pour être adoubé par ses pairs. Ces décorations ne sont-elles pas une mascarade, ne sont-elles pas là pour combler les egos et pour regarder ailleurs.

GF : Et la ceinture verte ?

JRD : Je vais reprendre les mots d’une amie, M.T. (pseudo pour discrétion), « les ceintures vertes très à la mode sont l’arbre géant qui cache la minuscule forêt ». De nombreux projets grignotent régulièrement la ceinture verte rennaise, ceinture mouvante au gré des désirs des élus qui, il faut bien le dire, à part quelques rares exceptions, sont de la génération tout voiture tout béton tout goudron tout propre tout zone commerciale …

GF : Vous voulez parler de l’Open Sky ?

JRD : Par exemple. Ou bien le Clos d’Orrière, le Chêne-Morand, les bois, les champs, les zones humides, les prairies Saint-Martin ...

GF : Les prairies Saint-Martin ? Elles sont présentées comme un exemple de parc naturel, de poumon vert concerté au cœur de Rennes.

JRD : Soyons francs : ici, il faut parler de parc urbain, de base de promenades et de loisirs, rien de plus, avec quelques zones de nature contenue, dressée, domestiquée. Mais pas de poumon vert. Un poumon vert implique la non-intervention de l’homme, l’acceptation du sauvage. En France, on refuse ce sauvage. Regardez ce qui se passe avec la Corniche des Forts, aux portes de Paris ? Dans et autour de Rennes, comme des métropoles françaises, qu’y a-t-il de sauvage ? Et puis, pour la concertation, avez-vous demandé aux gens qui vivaient sur place ? Qu’a-t-on gardé de ce qui existait, des taillis et des buissons qui s’étaient développés, des biotopes constitués sans intervention …

GF : Pardon, mais revenons au terrain de la Fontaine. Vous parliez de gâchis.

JRD : Et comment ! De plus, sortir l’argument du terrain privé ne tient pas. Que le propriétaire ait voulu vendre, c’est son droit, qui pourrait l’en blâmer ? Mais que cette zone verte disparaisse, quand les médias et les élus de tous bords, de l’échelon local à l’échelon national, n’arrêtent pas de parler de protection de l’environnement, de sauvegarde de la biodiversité, de lutte contre le dérèglement climatique. Alors qu’il faudrait freiner, cesser toute artificialisation, on accélère. Dans les communes de la métropole rennaise, les chantiers poussent de partout. Il en naît quasiment chaque semaine.

GF : Bref, vous êtes en colère. Mais, posément, qu’aurait-on pu ou dû faire ?

JRD : Garder le plus possible de terres. A la place des vingt-six ou vingt-sept maisons individuelles avec leur accès goudron, leur haie, leur gazon tondu à ras, leur olivier et leur palmier en pot, ne pouvait-on bâtir un unique immeuble pour vingt-six familles, et laisser le reste en vert. Pour engranger un maximum d’argent, on préfère planter des maisons alors que chaque commune devrait planter sa forêt. Il sera difficile de revenir en arrière.

GF : Trop tard …

JRD : Non ! Il n’est jamais trop tard. Des zones dévastées ont été replantées. Je pense à l'Ethiopie, au Soudan, ou bien à la ferme de mon ami Salgado au Brésil …

GF : Il s’agit d’un vaste domaine. En comparaison, ici, le terrain de la Fontaine est minuscule …

JRD : Il n’y a pas de petit terrain, comme il n’y a pas de petit combat. Chaque hectare est à sauvegarder. On n’a plus le droit de gaspiller le moindre espace. On nous dit qu’on replantera après, plus tard, peut-être, mais cela demande au moins dix à quinze ans pour qu’un biotope se reconstitue. Qui sait, dans dix ou quinze ans, quelles espèces (espèce humaine comprise) existeront encore ?

                 Entretien pour Gens de la Fontaine que nous publions cependant même si nous avons décidé de jeter la clé (dans la fontaine).

25 août 2019

La fougère de la fontaine.

La fougère de la fontaine.

Là où coule la fontaine vit une fougère …

Une seule ?

Non ! enfin … c’est une manière de parler : une fougère signifie ici une espèce de fougère.

Et elle vit toute seule ?

Non ! enfin … y a aussi d’autres plantes qui aiment la proximité de l’eau.

Ah bon ! Et cette … espèce de fougère … qu’a-t-elle donc ?

Elle est endémique …

Endé quoi ?

Endémique.

Connais pas ! C’est qui ça ?

C’est pas un qui, disons plutôt que c’est un quoi.

Et le quoi, il veut dire quoi ?

Le journal « La Croix » indique ceci : « Une plante endémique occupe une aire géographique réduite et est, le plus souvent, rare. Mais pas toujours ! Lorsque le milieu dans lequel elle évolue est protégé et stable, elle prospère sans danger de disparition. Mais c’est de plus en plus exceptionnel, car les espèces endémiques craignent toute perturbation des milieux où elles sont adaptées. Cultures intensives, constructions anarchiques, voirie, déforestation et autres manifestations humaines mettent en danger permanent des espèces qui disparaissent régulièrement, et pour toujours. »

Pour toujours ! Elles reviendront jamais ? C’est triste, ça ! Attends ! Tu as dit « voirie » ?

Oui ! J’ai dit « voirie ».

Donc, si on construit une route à côté d’une fougère endé-machin, la fougère, elle disparaît pour toujours ?

Tu as tout compris, fille !

Et on peut pas la protéger, la fougère endé-clique ?

Endé-mique ! Si ! On peut ! Et même, on doit, en principe … D’ailleurs, celle près de la fontaine, elle est endémique et protégée.

Ben alors, ils zont pas le droit de la faire disparaître. Pourquoi ils la protègent pas ?

Parce que les hommes sont comme ça : ils s’engagent, histoire de s’engager, mais après …

        Gens de la Fontaine, près de la fontaine à regarder les quelques petits pieds de la fougère endémique (et si on demandait à la municipalité d'apposer un panneau pédagogique sur cette fougère, ça serait pas mal, non ?).

22 août 2019

Courrier des lecteurs du 22 août 2019

Email du contact envoyé par starmelcity@yahoo.fr
Sujet : bien reçu ??

Contenu du message (du 21 août 2019, que nous avons décidé de communiquer sans en toucher une virgule ou rajouter une majuscule !) :
« au risque de me répéter, mais mieux vaut le dire 2x que pas du tout,
Avez vous bien reçu mon mail du 14 août ?
" Salut c'est Jean Talu, j'aime bien vos posts et vos propos, qui changent un peu de ce (non) discours lénifiant qui traine un peu trop sur nos ondes et réseaux. Toutefois (bin oui forcément, rien n'est pas parfait) il ne faudrait pas trop pousser la charrette avant les boeufs et je ter le bébé avec l'eau du bain.
Bref, soyons clairs: Vous êtes en train de monter une liste pour les municipales de 2020, c'est ça ?
Si oui: dites le clairement.
Si non: ne dites plus rien, ça vaudra mieux ! »

Réponse : Eh non, de mail du 14 août, aucune trace ni dans la boîte ni dessous ni dessus. Il a dû se perdre en route … triste époque, on ne peut même pas compter sur la fiabilité de la technologie numérique ! Pour être francs, nous le savions !

Nous ne comprenons pas trop ce que viennent pousser là charrette bœufs bébé et bain ! Ou plutôt qui est la charrette, qui sont les bœufs le bébé et le bain ? S’agit-il de notre condamnation des réseaux dits sociaux ? ou bien de notre défense du Chemin de la Fontaine et de la prairie ?

Si tel est le cas, quel rapport entre la défense du Chemin de la Fontaine, de sa prairie, et la constitution d’une liste pour les municipales ? Les futurs candidats sont-ils les seuls à être autorisés à s’exprimer sur les lieux de la commune ? Et puis, posons clairement la question (autrices et auteurs de la confrérie Gens de la Fontaine n’ont pas les mêmes réponses) : les municipales, les candidats (respectables et qu’il faut remercier par avance) qui concourront sont-ils aussi importants que la défense d’une zone humide, de l’eau, d’un biotope, d’un écosystème et du calme d’une voie piétonne ?

Enfin (exact, nous sommes trop bavards !), vous terminez par : « ne dites plus rien, ça vaudra mieux ! » Et bien sachez, cher starmelcity, que, comme nous l’avons déjà signalé dans les « courriers des lecteurs » précédents, nous songeons de plus en plus à mettre fin à notre aventure en fermant ce blog.

                                   Gens de la Fontaine.  

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17 août 2019

Courrier des lecteurs du 17 août 2019

Courrier des lecteurs du 17 août 2019

Message posté par ALaposte (étonnant pseudo, mais pourquoi pas) :

« J’étais en moto en Provence. On peut boire à toutes les fontaines dans les villages. Ici, c’est impossible puisqu’il y a une grille. Saint-Armel avait demandé que les pèlerins puissent boire à la fontaine. Est-ce que cette légende est vraie ou bien c’est faux ? Merci pour votre réponse. »

Réponse : toute légende a un fondement de vérité. Quant à la grille, vous avez raison : quel dommage !

 

Message posté par Julie Cactus (aille !) :

« C’est vrai que l’eau des fontaines, ça calme. A la montagne, j’adore m’asseoir pour regarder l’eau des torrents. Ca me fait du bien, je suis reposée. J’aime mettre les pieds dans l’eau glacée. »

Remarque : trop beau ce que vous écrivez là. On a envie de partir marcher sur les sommets.

 

Message posté par Sophie F :

« Vous avez raison, ce ne sont jamais les gens qui vivent quelque part qui décident, ce sont toujours des ingénieurs ou des techniciens qu’on connaît pas qui viennent nous imposer leurs plans et ils nous prennent pour des nulles. Ca fait du bien ce que vous écrivez !!! »

Réponse : merci merci ! pour vos encouragements, mais …

 

Autres messages …

Censurés !

Remarque : plusieurs messages de moqueries et d’insultes, d’une bassesse triste ! Les mêmes pseudos et puis des nouveaux. L’anonymat permet bien des choses, commères compères !

17 août 2019

Courrier des lecteurs du 16 août 2019

Courrier des lecteurs du 16 août 2019

Message posté par Jean de Kromé :

« Des chansons sur la fontaine, il y en a aussi Dans l’eau de la claire fontaine de Georges Brassens, Fontaine de Manu Galure, La maison près de la fontaine de Nino Ferrer, et puis … la version « osée » chantée par Colette Renard … »

 Message de AnnMarie Dufrun :

« Pour les chansons, Johnny chante Il faut boire à la source. Ce n’est pas la fontaine, mais c’est pareil. »

Remarque : merci pour ces informations. Pour la version de Colette Renard, eh bien ! que dire … A chacun sa poésie …

 

Message de Jean Talu :

« nous regrettons que vous ne vouliez pas vous afficher sur les social-networks ». En résumé, ce cher Jean (peut-être cousin de Jean de Kromé et AnnMarie Dufrun ?) déplore que nous n’allions pas sur les « réseaux sociaux » de type Twitter Facebook Instagram Pic et pic et colégram …

Réponse : cher Jean, ces « réseaux » ne sont-ils pas des entreprises cotées en bourse pour actionnaires voraces ? Ne servent-ils pas à enrichir les Zuckerberg Dorsey Systrom Krieger (milliardaires) qui ne paient pas d’impôts mais se remplissent les poches en faisant travailler gratuitement des millions d’internautes ? Pour nous, ils n’ont donc rien de « sociaux ». Gens de la Fontaine refuse de les engraisser davantage (c’est une minuscule goutte d’eau, mais …)

 

Trois autres messages :

Censurés !

Remarque : A l’image des tweets populaires qui tapissent la toile, ces trois messages ne sont que grossières moqueries vulgaires.  On ne donnera pas les pseudos non plus. Désolés !

16 août 2019

Il paraît que fontaine apaise.

 « Il fait grand bien aux fiévreux de voir des peintures représentant fontaines, rivières et cascades. Si quelqu'un, la nuit, ne peut trouver le sommeil, qu'il se mette à contempler des sources et le sommeil viendra » a écrit l'architecte Leon Battista Alberti dans De re aedificatoria, traité achevé en 1472 quelque part entre Rome et Florence. Il dit encore que le bruit de l’eau qui coule d'une fontaine a la réputation d'apaiser celui qui l'entend.

Mais l’homme ne dit pas ce qu’il se passe si la dite fontaine ne court plus ?

Des passants peu éveillés aux sons de la nature passeront leur chemin comme chaque soir chaque matin, il en est qui s’inquièteront « on dirait que ce n’est pas comme d’habitude » mais ne sauront pourquoi, quelques-unes quelques-uns marqueront le pas s’arrêteront « tiens la fontaine ne coule plus », d’autres seront déçus tristes déprimés sans force sans désir abattus mornes taciturnes.

Les énervés ne trouveront plus le chant qui les apaisent.

Il paraît qu’un des maux de notre temps est le stress. Il en est d’autres : je connais des gens qui se plaignent sans cesse, d’autres qui ont mal ici et là, certains qui grognent, plusieurs qui crient insultent crachent et mordent, ou bien sortent les poings dès que parole leur déplait.

Ah ! si les fontaines couraient encore libres comme l’eau, nous pourrions inviter ces porteurs de maux à s’asseoir s’allonger se laisser aller à les écouter.

Peut-être le monde tournerait mieux et les hommes seraient plus tranquilles.

« Il y avait » un chemin quelques maisons des arbres
« Avec un lit de mousse » une prairie alentour
 Et une fontaine coulant « sans une vague
 Venait le rafraîchir et poursuivait son cours »

Gens de la Fontaine – 16 août 2019

10 août 2019

Fontaine, que nous dis-tu ?

Fontaine, que nous dis-tu ?

Savez-vous, mon oncle, ma tante et mes cousines cousins, mais si bien sûr, vous savez que fontaines parlent. On dit certaines bien bavardes. Si si ! Penchez un peu l’oreille ou bien les deux, et vous entendrez ses mots gargouiller … Les lutins, les elfes, les hérissons racontent qu’on peut lui poser question. Pourquoi se gêner … essayons :

Qui êtes-vous, très chère amie ?

Voici donc, mon oncle, ma tante et mes cousines cousins, ce que le savant Littré (une référence pour les lettrés) dit de nous autres fontaines :

            Venons comme beaucoup du latin, car, ma tante, en bas-latin, on parlait de fontana, et en latin, de fontanus. Dans l’ancienne langue, on parlait de fonts. Vous avez raison, mon oncle, dans les églises il y a les fonts baptismaux. Fontana et fontanus sortent de fons, fontis, qui signifiaient source. Eh, cousines cousins, Fons, fils de  Janus, n’était autre que le dieu des fontaines et des sources.

Nous, Fontaines, sommes l’eau de source, une eau vive qui s'épanche à la surface du sol par un cours continu, et la source est ce qui sourd, ce qui jaillit, ce qui fournit la fontaine. Tu dis vrai, mon oncle, c'est là la nuance entre ces deux mots. La source indique ces canaux souterrains qui amènent à la surface l'eau des profondeurs.

Ecoutons les écrivains :

Comme il n'y a point de fontaine dont la course soit si tranquille, à laquelle on ne fasse prendre par la résistance la rapidité d'un torrent, Bossuet, Sermon pour le 9e dim. après la Pentec.

Il me paraît, admirable fontaine [la fontaine médicinale de Bourbon], Que vous n'eûtes jamais la vertu d'Hippocrène, Boileau, Épigr. XVIII.

Toutes les fontaines proviennent des eaux pluviales infiltrées et rassemblées sur la glaise, Buffon, Min. t. I, p. 245, dans POUGENS.

Sur nos lacs, en nos bois, au bord de nos fontaines…, Voltaire, Scythes, I, 1.

Bavarde, trop bavarde fontaine … A y passer la nuit !

Fontaine rapporta aussi être un ingénieux appareil inventé par Héron d'Alexandrie, ou bien des yeux qui pleurent énormément, un réservoir à eau, une mesure à bière, un robinet, un monument, un édifice, une fontanelle, un creux dans le pétrin, une actinie, une retorte, un alambic, une cavité dans la tête du cachalot, un élixir de rajeunissement ou bien encore un exutoire !

Alors, mon oncle, ma tante et cousines cousins, n’avais-je pas raison de vous dire que fontaine avait des mots à nous dire !

                                                                  Littré CXIV arrière petite fille, étymologiste, pour Gens de la Fontaine.

8 août 2019

Fontaine, Fontaine, si on chantait ...

Fontaine Fontaine, si on chantait …

On dit qu’en terre gauloise, qu’en territoire celte, tout commence et tout finit par des chansons.

Alors, Fontaine Fontaine, si on chantait …

Bien connue, mais qui connaît toutes les paroles de cette chanson traditionnelle :

En revenant des noces

En revenant des noces,
J’étais bien fatiguée ;
Au bord d’une fontaine,
Je m’y suis reposée.
La, la, la,
Tra, la, la,
Déri,
Tra, la, la,
La.

Au bord d’une fontaine,
Je m’y suis reposée,
Et l’eau était si claire
Que je m’y suis baignée.
La, la, la, etc.

Et l’eau était si claire,
Que je m’y suis baignée.
A la feuille d’un chêne
Je m’y suis-t-essuyée.
La, la, la, etc.

A la feuille d’un chêne
Je m’y suis-t-essuyée.
Caché dans le feuillage,
Un rossignol chantait.
La, la, la, etc.

Caché dans le feuillage,
Un rossignol chantait.
Chante, beau rossignol,
Toi qui a l’coeur tant gai ;
La, la, la, etc.

Chante, beau rossignol,
Toi qui a l’coeur tant gai ;
Je ne suis pas de même,
Je suis bien affligée.
La, la, la, etc.

Je ne suis pas de même,
Je suis bien affligée.
Pour un bouton de rose
Que trop tôt j’ai donné.
La, la, la, etc.

Pour un bouton de rose
Que trop tôt j’ai donné :
Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier.
La, la, la, etc.

Je voudrais que la rose
Fût encore au rosier,
Et que mon ami Pierre
Fût encore à m’aimer.
La, la, la, etc.

Et que mon ami Pierre
Fût encore à m’aimer ;
Que le roi qui l’appelle,
Fût mort et enterré.
La, la, la, etc.

Que le roi qui l’appelle,
Fût mort et enterré.
Car bientôt par la reine
Il sera-t’appelé.
La, la, la, etc.

Car bientôt par la reine
Il sera-t’appelé,
Dans sa chambre de marbre
On le fera monter.
La, la, la, etc.

Dans sa chambre de marbre
On le fera monter,
Et dans son beau lit d’or,
Ell’ me fra-t-oublier.
La, la, la, etc.

Et dans son beau lit d’or,
Ell’ me fra-t-oublier ;
Puis on le fera pendre
Pour l’avoir trop aimé.
La, la, la,
Tra, la, la,
Déri,
Tra, la, la,
La.

 

Et de celle qui lui vint après :

 

A la Claire Fontaine

   À la claire fontaine
   M'en allant promener
   J'ai trouvé l'eau si belle
   Que je m'y suis baigné
Il y a longtemps que je t'aime jamais je ne t'oublierai
   Sous les feuilles d'un chêne
   Je me suis fait sécher
   Sur la plus haute branche
   Un rossignol chantait
Il y a longtemps que je t'aime jamais je ne t'oublierai
   Chante, rossignol, chante
   Toi qui as le cœur gai
   Tu as le cœur à rire
   Moi, je l'ai à pleurer
Il y a longtemps que je t'aime jamais je ne t'oublierai
   J'ai perdu mon ami
   Sans l'avoir mérité
   Pour un bouton de rose
   Que j’ai trop tôt donné... 
Il y a longtemps que je t'aime jamais je ne t'oublierai
   Je voudrais que la rose
   Fût encore au rosier
   Et que mon ami Pierre
   Fût encore à m'aimer
Il y a longtemps que je t'aime jamais je ne t'oublierai

Il en existe plusieurs versions, en créole ou cajun ou québécois, ou bien d’autres encore …

      A suivre pour d’autres  Fontaines en chansons … peut-être … si on s’est pas noyé avant …

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